Par Julie Richard-Brousseau, conseillère en sécurité – Direction de la sécurité dans le loisir et le sport
Je suis Julie Richard-Brousseau, conseillère en matière de prévention et de gestion des commotions cérébrales et de sensibilisation à celles-ci à la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport depuis plus de six ans.
C’est un plaisir pour moi de pouvoir échanger avec la communauté de cheerleading sur le sujet de la commotion cérébrale.
Je m’adresse à vous, athlètes, parents, entraineur·es, propriétaires d’associations et gestionnaires de lieux de pratique et de compétition. Ensemble, nous pouvons tous faire une différence en adoptant des comportements sécuritaires et en étant transparents lorsqu’on croit avoir été témoin d’un incident pouvant engendrer une commotion cérébrale ou avoir nous-même fait une commotion cérébrale.
Nous savons tous qu’une commotion cérébrale est une blessure parfois taboue, parfois incomprise du fait qu’elle est invisible. Même si elle ne se voit pas à l’œil nu, il est important de prendre le temps de repos nécessaire pour permettre au cerveau de récupérer, comme c’est le cas pour une entorse ou une fracture. Mieux vaut prendre un temps de repos immédiatement que vivre avec des séquelles permanentes et risquer de devoir peut-être un jour cesser la pratique de votre sport préféré. Le ministère de l’Éducation a donc élaboré des outils tels que le protocole et sa fiche de suivi pour vous aider dans la gestion d’une commotion cérébrale.
Ces outils de gestion sont adaptés et recommandés dans le cadre d’activités récréatives, sportives et scolaires. Ils permettent d’assurer le suivi entre l’athlète, le parent, l’entraîneur et le professionnel de la santé. Il est cependant important de mentionner que ces outils ne permettent pas de diagnostiquer une commotion cérébrale et ne remplacent pas un avis médical. Ils viennent complémenter l’avis médical, permettent de consigner l’incident et vous guident en ce qui concerne la reprise des activités physiques, sportives et intellectuelles.
Je désire compléter ce premier blogue en abordant l’aspect préventif des commotions cérébrales… comment vous pouvez changer les choses par de simples petits gestes!
EN TANT QU’ATHLÈTE
- Je m’assure d’avoir l’équipement approprié afin d’éviter des blessures.
- J’écoute l’ensemble des consignes de l’entraineur·e durant l’activité.
- J’avise mon entraineur·e AVANT un nouvel entraînement si j’ai subi une commotion cérébrale.
EN TANT QU’ENTRAINEUR·E
- Je m’assure de suivre le cours Prendre une tête d’avance du Programme national des entraineur·es (PNCE).
- Je m’assure de connaître les outils disponibles.
- J’informe l’ensemble des athlètes et des parents de mon club sur ce qu’est une commotion cérébrale et je les sensibilise à l’importance de signaler tout incident.
- Je m’assure d’offrir des entrainements sécuritaires qui incluent une période de réchauffement et de faire, si possible, des simulations ainsi qu’un étirement à la fin.
EN TANT QUE GESTIONNAIRE D’ASSOCIATION ET/OU DE LIEU DE PRATIQUE
- Je sensibilise l’ensemble des entraineur·es à ce qu’est une commotion cérébrale ainsi qu’à l’importance de signaler tout incident et de retirer un athlète en cas de doute.
- Je m’assure de faire connaître à mes entraineur·es les outils de gestion tels que le protocole et sa fiche de suivi et à leur indiquer où les trouver.
- Je m’assure que l’ensemble de mes entraineur·es ont suivi la formation du PNCE Prendre une tête d’avance.
- Je m’assure d’offrir des installations sécuritaires.
- Je m’assure d’appliquer le règlement de sécurité de la fédération.
Dans un prochain blogue, nous nous attarderons davantage sur le rôle de chacun dans la gestion d’une commotion cérébrale après un incident et sur la sensibilisation à celle-ci.
En attendant, n’hésitez pas à contacter votre fédération si vous avez des questions ou écrivez directement à la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport à promotionsecurite@education.gouv.qc.ca.
Voici les liens où vous trouverez l’ensemble de nos outils: Quebec.ca/commotion et Quebec.ca/concussion.
Julie Richard-Brousseau, conseillère en sécurité – Direction de la sécurité dans le loisir et le sport
Ministère de l’Éducation du Québec