Par Michel Hogue
En septembre dernier, j’ai eu le privilège de partager mon expertise et mes connaissances sur le stress dans le cadre du Congrès Cheer Québec 2023. Le stress, cette fameuse « énergie » qui influence positivement ou négativement nos performances. Ça a été une expérience professionnelle très positive. J’ai rencontré et discuté avec des entraineur·es, des athlètes et des administrateur·trices partageant une même passion: le CHEERLEADING.
Donc, lorsque l’équipe de Cheer Québec m’a approché pour collaborer et contribuer au tout nouveau Blog Cheer Québec, publié dans l’infolettre mensuelle, j’ai rapidement accepté de relever ce défi. Après tout, je me lance, moi-même, dans une « performance », non? Et, même si je n’ai pas vraiment eu le syndrome de la page blanche, je suis, tout de même, un peu nerveux en vue de la publication de ce premier article. J’espère qu’il sera à la hauteur de vos attentes et qu’il pourra répondre à vos besoins et vos questions.
Voilà, C’EST FAIT! Je vous ai partagé mon ressenti et vous en savez un peu plus sur les émotions et les perceptions qui m’habitent. Maintenant, êtes-vous prêt·es? Let’s GO!!!
Aujourd’hui, je vise deux objectifs: présenter le stress sous la forme d’une équation et aborder une action/réaction souvent observée chez les entraineur·es et qui contribue malheureusement au stress des athlètes.
LE STRESS: UNE ÉQUATION
Souvent, la première question que je me fais poser par un athlète est celle-ci: « Michel, comment je fais pour ne plus être stressé·e..? ». Et, j’offre toujours cette première réponse: « Arrête les compétitions et arrête les performances, c’est la seule stratégie que je connais qui peut éliminer le stress ». Loin de moi l’idée que l’athlète quitte ce merveilleux sport, mais cette discussion est drôle à tenir et provoque de comiques échanges. Cependant, la discussion se termine, presque toujours, avec le constat suivant: « TOUTE performance inclut un élément de stress ».
Le stress, ça fait partie de la « game ». C’est, peut-être, ta danse ou ta ligne de tumbling, l’obtention d’un bid ou encore une présentation orale à l’école. Et, pourquoi pas la rédaction d’un premier article pour le Blog Cheer Québec😅. Peu importe la nature, l’ampleur et la scène sur laquelle tu performes, il est plus avantageux de comprendre et mieux cerner ton stress que de vouloir l’éliminer. Voici donc l’équation que je te propose pour le faire:
STRESS = PPA – PPC
Donc, ton stress s’explique par l’écart entre les PPA (perceptions personnelles des aptitudes) requises pour livrer la performance et les PPC (perceptions personnelles des compétences) que tu possèdes. Or, plus l’écart est important entre ces deux éléments, plus ton niveau de stress est élevé. Il est donc important et pertinent de reconnaitre que le stress est lié à tes perceptions. Ce faisant, c’est en « jouant » ou en révisant ces deux aspects que tu peux modifier et influencer ton niveau de stress. Si tu transformes tes perceptions, tu influences ton niveau de stress.
ENTRAINEUR·ES, SVP ARRÊTEZ DE FAIRE ÇA!
Quelle est une réaction commune de l’entraineur·e devant un·e athlète stressé·e ou un·e athlète qui a peur de livrer sa performance? Souvent, j’entends des encouragements et des phrases du genre: « Ben non, y’a rien là… T’es capable! ». S’il te plait, en tant qu’entraineur·e arrête d’agir de la sorte.
Pourquoi? Parce que de telles paroles et une telle réaction n’affectent ou n’influencent en rien les perceptions (PPA ou PPC) de l’athlète. Au contraire, ça augmente souvent son niveau de stress et ça peut devenir une source de déception et de frustration. C’est comme si tous les deux, vous n’étiez pas sur la même longueur d’onde. Toi, tu perçois l’athlète comme étant apte, et capable, alors que l’athlète se perçoit comme étant incapable.
COMMENT RÉAGIR ALORS?
Discute et pose des questions à l’athlète. Tente de mieux comprendre les PPA ou les PPC qui l’habitent. Très souvent, l’athlète va surévaluer les PPA ou sous-évaluer ses PPC. Je sais qu’il est impossible de tenir ces discussions durant les performances ou juste avant d’embarquer sur le sol de performance. Donc, tu devras utiliser les séances d’entrainement pour effectuer ce travail. Il faut profiter de l’environnement moins stressant pour travailler sur les PPA et ses PPC avec les athlètes.
Je vous souhaite de bons entrainements et de bonnes compétitions! Si vous avez des questions spécifiques ou rencontrez des défis particuliers, n’hésitez pas à me contacter. Il me fera plaisir de vous offrir un soutien personnalisé.
